Dans le salon Biobela de Maria, les clients viennent avant tout pour son coup de ciseaux et pour ses produits naturels. Ne demandez pas à Maria un rouge écarlate ou un blond platine pour vos cheveux. Cette ancienne coiffeuse de salon franchisé s’est engagée dans ce label bio pour son bien-être. Pas de laque, pas d’aérosol, « c’est quand mieux pour nos broches« , explique la coiffeuse qui raconte l’expérience d’anciens collègues « obligés d’arrêter à cause d’allergies« .
Sèche-cheveux moins bruyants, moins lourds, moins gourmands en énergie, tri des déchets, économiseur d’eau, ampoule basse consommation, etc. Même si les shampoings ou les teintures sans parabens, sans ammoniac coûtent un peu plus cher que les produits classiques, cela ne se voit pas sur le prix de la coupe, assure Miguel Da silva, le gérant du salon, qui explique que l’entreprise compense avec les économies qu’elle réalise sur l’électricité ou encore l’eau. Une chasse au gaspillage énergétique qui réduit de « 30% à 40% » la consommation.
En plus, l’assurance maladie et certaines collectivités aident aujourd’hui les salons qui veulent s’engager dans cette démarche en achetant par exemple du matériel ergonomique pour lutter contre les troubles musculo squelettiques. Une plaie pour les coiffeurs, selon Jacques Minjollet, directeur des institutions de la coiffure. « Vous avez sur 100.000 salariés en 2011, 637 maladies professionnelles déclarées. C’est un peu plus de 100.000 journées d’arrêt de travail« , explique-t-il. « En revanche, quand vous interrogez les salariés au-delà, le nombre de maladies est supérieur à 637 mais les gens vous disent que dans un cas sur deux il s’agit d’allergies, de problèmes aux mains« , poursuit-il.
C’est donc par mesure de prévention que ce label a été lancé pour donner un meilleur environnement de travail aux salariés et ainsi limiter les impacts de la profession sur la planète. Une mesure qui séduit de plus en plus. La Dordogne est le département le plus engagé avec une quarantaine de salons labellisés.